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Interview B.O #117 : QUE MA VOLONTÉ SOIT FAITE, la réalisatrice Julia Kowalski sur la musique

Propos recueillis par Benoit Basirico

QUE MA VOLONTÉ SOIT FAITE, à l’affiche le 3 décembre 2025, de Julia Kowalski
Musique originale composée par Daniel Kowalski

Entretien à lire : https://www.cinezik.org/infos/affinfo.php?titre0=20250523181502

La réalisatrice Julia Kowalski retrouve son frère Daniel Kowalski avec ce qui s'avère être une des meilleures BO de 2025, pour QUE MA VOLONTÉ SOIT FAITE (En salles le 3 décembre 2025), après "Crache Cœur" (2015) et "J'ai vu le visage du diable" (CM, 2023). Ce drame franco-polonais relate l'histoire de Nawojka (Maria Wróbel), une jeune femme de 20 ans vivant dans la ferme familiale isolée avec son père et son jeune frère en Pologne. Suite au décès de sa mère, elle est en proie à des épisodes de transe et d’étranges pouvoirs. Alors que son père s’inquiète de la voir s’isoler, l’arrivée de Sandra (Roxane Mesquida), une femme libre et fantasque, va bouleverser sa vie et l'aider à explorer ses capacités. La musique propose par la guitare électrique, une voix et la batterie une expérience viscérale, sensuelle et sauvage qui reflète la subjectivité de la protagoniste et invite à une expérience de transe, accentuée par un montage abrupt et elliptique. La partition intègre la flûte traversière jouée par la réalisatrice elle-même, pour une touche de western et de "folk-horreur".

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Interview B.O #116 : ROB, Vie privée de Rebecca Zlotowski

Propos recueillis par Benoit Basirico

"Vie privée", à l’affiche le 26 novembre 2025, de Rebecca Zlotowski
Musique originale composée par Rob (Robin Coudert)

Entretien à lire : https://www.cinezik.org/infos/affinfo.php?titre0=20250527152451

Rob (Robin Coudert) retrouve Rebecca Zlotowski après "Belle épine" (2010), "Grand Central" (2013), "Planétarium" (2016), la série "Les Sauvages" (2019) et "Les Enfants des autres" (2022) pour ce thriller psychologique français qui relate l'enquête de Lilian Steiner (Jodie Foster), une psychiatre américaine renommée exerçant à Paris, sur le décès suspect d'une de ses patientes, Paula Cohen-Solal (Virginie Efira), qu'elle soupçonne d'avoir été assassinée. La partition, qui utilise notamment la batterie, la contrebasse, la flûte et des percussions, évolue d'une ambiance de comédie, de filature, d'espionnage vers un thriller psychologique plus sombre, avec des évocations ironiques de flamenco (castagnettes) et de boléro (accélération du motif), soulignant avec drôlerie la psychologie du personnage principal et la représentation de sa psyché.

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Panorama BO #32 : Le Paysage musical d’Orson Welles

par Benoit Basirico
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A l'occasion de la rétrospective que lui consacre la Cinémathèque Française du 8 octobre 2025 au 11 janvier 2026, voici notre plongée dans l'univers sonore d'Orson Welles, un véritable architecte du son, au fil d'une carrière faite de génie et de conflits avec les studios, autour de chefs-d'œuvre comme “Citizen Kane”, “La Soif du Mal” et “Falstaff”. Des partitions conçues autour de motifs récurrents et d'orchestrations sombres (Bernard Herrmann), d'ambiances jazz vénéneuses émanant des juke-box (Henry Mancini), de thèmes mélancoliques remixés et fragmentés par le réalisateur lui-même (Paul Misraki), de musiques torturées pour exprimer l'oppression (Jean Ledrut dans Le Procès), de nappes sonores vibrantes et nerveuses (Angelo Francesco Lavagnino) et de jazz espiègle ou atonal (Michel Legrand). Se croisent la révolution du film noir (Citizen Kane, La Dame de Shanghai), l'adaptation radicale des tragédies shakespeariennes (Macbeth, Othello, Falstaff), le cauchemar bureaucratique kafkaïen (Le Procès) et les essais-documentaires vertigineux (Vérités et Mensonges), témoignant de la quête perpétuelle de contrôle artistique de ce géant du cinéma.

Programme des B.O :
De l'autre côté du vent (Orson Welles, 2018) - Michel Legrand
Vérités et Mensonges (Orson Welles, 1973) - Michel Legrand
La Soif du Mal (Orson Welles, 1958) - Henry Mancini
Le Procès (Orson Welles, 1962) - Jean Ledrut
Citizen Kane (Orson Welles, 1941) - Bernard Herrmann
La Splendeur des Amberson (Orson Welles, 1942) - Bernard Herrmann
Le Criminel (Orson Welles, 1946) - Bronisław Kaper
La Dame de Shanghai (Orson Welles, 1947) - Heinz Roemheld
Macbeth (Orson Welles, 1948) - Jacques Ibert
Othello (Orson Welles, 1951) - Angelo Francesco Lavagnino & Alberto Barberis
Dossier Secret (Orson Welles, 1955) - Paul Misraki
Falstaff (Orson Welles, 1965) - Angelo Francesco Lavagnino
Le Troisième Homme (Carol Reed, 1949) - Anton Karas
It's All True (Orson Welles (reconstruit), 1993) - Jorge Arriagada
Too Much Johnson (Orson Welles, 1938) - Paul Bowles

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Panorama BO #31 : François de Roubaix, l'Alchimiste (1939-1975)

par Benoit Basirico
Cinezik Radio sur Cinezik.fr

A l'occasion des 50 ans de la disparition de François de Roubaix, voici notre hommage à une véritable comète de la musique de film, disparue tragiquement le 21 novembre 1975. Une immersion dans une œuvre fulgurante où cet autodidacte génial, pionnier du home-studio, bâtissait des ponts audacieux entre mélodies populaires et expérimentations électroniques. Des partitions devenues mythiques, tissées de sifflements mélancoliques, de guimbardes obsédantes et de boucles rythmiques avant-gardistes qui ont fait de lui le père spirituel de la surnommée "French Touch". Se croisent les grandes aventures tragiques (Robert Enrico), les polars urbains et noirs (José Giovanni), mais aussi la satire sociale (Jean-Pierre Mocky) ou le cinéma politique (Yves Boisset), sans oublier ses tubes télévisuels intemporels (Chapi Chapo, Les Chevaliers du Ciel).

Programme des B.O :
Les Combinards (Jean-Claude Roy, 1965) - François de Roubaix
Comment les séduire (Jean-Claude Roy, 1964) - François de Roubaix
Les Grandes Gueules (Robert Enrico, 1965) - François de Roubaix
Les Aventuriers (Robert Enrico, 1967) - François de Roubaix
Le Samouraï (Jean-Pierre Melville, 1967) - François de Roubaix
Diaboliquement vôtre (Julien Duvivier, 1967) - François de Roubaix
La Loi du survivant (José Giovanni, 1967) - Françoisde Roubaix
Le Rapace (José Giovanni, 1968) - François de Roubaix
Ho ! (Robert Enrico, 1968) - François de Roubaix
Adieu l'ami (Jean Herman, 1968) - François de Roubaix
La Grande Lessive (Jean-Pierre Mocky, 1968) - François de Roubaix
L'Étalon (Jean-Pierre Mocky, 1970) - François de Roubaix
Dernier Domicile Connu (José Giovanni, 1970) - François de Roubaix
Le Saut de l'ange (Yves Boisset, 1971) - François de Roubaix
L'Homme Orchestre (Serge Korber, 1970) - François de Roubaix
Boulevard du Rhum (Robert Enrico, 1971) - François de Roubaix
La Scoumoune (José Giovanni, 1972) - François de Roubaix
Les Caïds (Robert Enrico, 1972) - François de Roubaix
Les Anges (Jean Desvilles, 1973) - François de Roubaix
Tante Zita (Robert Enrico, 1968) - François de Roubaix
Les Lèvres Rouges (Harry Kumel, 1971) - François de Roubaix
R.A.S. (Yves Boisset, 1973) - François de Roubaix
L'Antarctique (Jacques-Yves Cousteau, 1974) - François de Roubaix
Les Chevaliers du ciel (François Villiers, 1967) - François de Roubaix
Les Secrets de la Mer Rouge (Claude Guillemot & Pierre Lary, 1968) - François de Roubaix
Chapi Chapo (I. Brizard & S. Lonati, 1974) - François de Roubaix
Le Vieux Fusil (Robert Enrico, 1975) - François de Roubaix
Mais où sont passées les jeunes filles en fleurs ? (Jean Desvilles, 1975) - François de Roubaix
Comment ça va je m'en fous (François de Roubaix, 1976) - François de Roubaix

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Interview B.O #116 : Olivier Marguerit, DOSSIER 137 de Dominik Moll

Propos recueillis par Benoit Basirico

"Dossier 137", à l’affiche le 19 novembre 2025, de Dominik Moll
Musique originale composée par Olivier Marguerit

Entretien à lire : https://www.cinezik.org/infos/affinfo.php?titre0=20250520114838

Olivier Marguerit retrouve Dominik Moll pour un film policier après "La Nuit du 12". Il y affirme sa volonté de s'éloigner des stéréotypes du genre en privilégiant des mélodies mentales, émotives et répétitives. La musique emploie des textures pour maintenir une tension souterraine et unifier les différents plans d'une narration axée sur la parole et l'interprétation des images. L'intrigue se déroule dans le cadre d'une enquête de l'IGPN menée par Stéphanie (Léa Drucker) sur le cas de Guillaume, un jeune homme gravement blessé par un tir de LBD lors des manifestations des Gilets jaunes en décembre 2018. Pour ce sujet traitant des violences policières, la musique maintient une forme d'ambiguïté, traduit la tension latente et le poids de l'enquête sur le personnage. Un ostinato d'orgue, de nature obsessionnelle et au style dépouillé, évite le mélodrame tout en soulignant cette atmosphère, tandis qu'un élément inattendu vient troubler l'enquêtrice, pour qui cette affaire revêt une dimension personnelle. Comme une libération, la chanson "Siffler sur la colline" de Joe Dassin retentit à la fin, symbolisant la joie retrouvée d'une famille meurtrie, réunie dans une voiture en train de l'écouter.